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Hommage à Suzanne Crepin

Suzanne Crepin et sa famille

Suzanne Crepin est née le 9 mai 1880 à Dunkerque

Elle est la deuxième fille d'un ingénieur des Ponts et Chaussées, Jean Baptiste Auguste Crepin (né le 28 décembre 1849 à Carvin en Belgique) et de Marguerite Deloince (née à Armentières-Nord- le 4 mai 1859). Issus d'une famille bourgeoise aisée, les Crepin étaient originaires de Belgique (aïeul avocat à Bruxelles).

Auguste est naturalisé Français afin de poursuivre de brillantes études d'ingénieur en France.

Marguerite, grande et blonde, semble avoir eu une jeunesse heureuse dans une famille affectueuse et gaie. La famille Deloince - elle aussi aisée et bourgeoise - est apparentée aux famille Kolb et Maillot (parents du Général de Gaulle), Crepin (son futur mari), Boursy (son futur gendre), Bethouard (elle est la cousine du Général) et Wenger (l'épouse du peintre Georges Lacombe, Marthe, est la cousine de Marguerite).


Les petits-enfants de Marguerite retiennent cette chansonnette que leur fredonnait leur grand-mère pour les amuser :

"Allons garçon

Défait ton pantalon

Nous allons passer

Le conseil de révision !"


Marguerite épouse Auguste le 10 octobre 1877 et le couple s'installe à Dunkerque où Auguste est chargé de l'assèchement du port après avoir mené avec succès le dragage de Gravelines. Il obtient pour ces réalisations deux médailles d'or toujours détenues par ses descendants.

A Dunkerque naissent leurs trois premiers enfants : Madeleine le 11 août 1878, Suzanne le 9 mai 1880 et André le 18 novembre 1886.

Ils s'installent ensuite à Agen dans l'ancien évêché, 1 avenue de Bordeaux, car Auguste est chargé de réaliser les premières grandes voies de communication du Lot et Garonne.

Parallèlement à ses succès professionnels, Auguste est doué de talents artistiques : il chante d'une belle voix de ténor en s'accompagnant au piano, mais il est surtout peintre amateur, amoureux de la nature. Il excelle à l'aquarelle, au pastel et à l'huile (il s'exerce au musée du Louvre en reproduisant des tableaux de Maîtres).

A l'époque les vacances familiales se passent à Saint Jean de Luz.

Leur dernier fils, Roger, nait à Agen en 1888.

En 1890, Auguste est atteint d'une septicémie et meurt en laissant Marguerite, jeune veuve de 31 ans avec 4 jeunes enfants.

Marguerite, très entourée par sa famille (ses parents viennent vivre avec elle) reste encore quelques années à Agen avec ses enfants puis s'installe à Paris vers 1897 au 74, rue de la Tour (XVIème). André et Roger terminent leurs années de lycée à Jeanson de Sailly (Paris XVI) puis continuent vers de brillantes études ; André devient ingénieur des Ponts et Chaussées et Roger obtient un diplôme de l'Institut Agronomique.

Quant aux filles, Madeleine et Suzanne, elles ne vont pas à l'école mais suivent les cours d'une institutrice - Mademoiselle Jeanne - à la maison.

Vers 1898, Marguerite Crepin, sur les recommandations d'un cousin par alliance : le peintre Georges Lacombe, découvre la Bretagne où elle louera pendant de longues années (jusqu'en 1920) la Villa "Kerlouisette" à Concarneau pour y accueillir ses enfants et petits-enfants à l'occasion des vacances.

Cependant, pendant quelques années (vers 1911-1914), elle délaissera la Bretagne au profit de la Suisse - destination très à la mode à l'époque - et toute la famille se retrouvera pour passer l'été à Interlaken, Zermatt ou Wiederville.

En 1925, Suzanne restée seule avec sa mère la supplie de quitter Paris pour Viroflay où elle s'installent dans un chalet.

Marguerite et Suzanne quittent Viroflay au début de la seconde guerre - en 1939 - et s’établissent à Cassis où Marguerite décède, en 1945 dans un quasi-dénuement imposé par les graves circonstances d'alors. Elle est enterrée dans un caveau "prêté" par une amie, Madame Delmel.

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